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ans le monde de la nuit, tout le monde se connaît, tout le monde se parle. Depuis un moment, l'histoire d'une jeune blonde se faisait entendre dans les environs de l’Irlande. Une histoire qui piqua la curiosité du vieux vampire paresseux qui mit son homme de main à la recherche de l'identité de la fille de cette histoire si charmante. Au bout d'une semaine, un dossier atterrie sur le bureau en acajou du vampire. Lilas Collingwood. Charmant prénom et charmant visage au regard triste. Pauvre petit amour. Gabriel lut par deux fois le dossier fait par son homme de main avant de sentir le besoin de rencontrer cette femme. De nouveau, sa curiosité dit piquer et comme toujours, il devait assouvir sa curiosité pour mieux vivre le reste de sa vie. Est-ce qu'il y a quelque chose de plus enrageant qu'une curiosité non assouvie? Ce genre d'émotion ça ne fait que créé des remords et ça, Gabriel en avait bien assez sur ses épaules, pas besoin d'en ajouter un insignifiant plus!

Une fois sa décision prise, Gabriel appela le petit garage qui avait embauché la jeune femme en demandant leurs services pour un entretien de routine sur ses véhicules personnels. Après la mention des marques et des modèles de voiture qu'il possédait, le propriétaire voulut venir en personne s'occuper de cette commande. Gabriel refusa. L'homme se mit à insister surtout lorsque le vampire dit vouloir mademoiselle Collingwood qui lui avait été chaudement recommandée pour son travail de qualité et son professionnalisme irréprochable. Un petit mensonge, mais qui pourrait certainement redoré l'image de l'employer. Une femme en mécanique. Quelle stupide idée? Encore une fois, ce genre d'histoire ne faisait que prouver à Gabriel que la femme avait perdu de sa délicatesse. Tout comme l'homme a perdu de son romantisme. Après une brève discutions avec la désagréable personne qui ne voulait pas lui offrir le dernier mot, Gabriel finit par se faire comprendre et un rendez-vous été prit pour deux jours plus tard avec Lilas.

Lorsque la jeune femme sonna à la porte deux jours plus tard, c'est Miguel, le vieux major d'homme qui ouvrir la porte pour saluer la jeune femme et la conduire au garage en passant par l'extérieur de la maison. Pour l'extérieur? Parce que c'était beaucoup plus simple comme ça. Le vieil homme présenta chaque voiture à la jeune femme d'un ton monocorde de liseur de prière. C'est lorsque l'homme présenta la vieille Ford à la jeune mécanicienne que Gabriel fit son entrée toute souriante comme à son habitude. Un sourire froid qui force le respect, pas un petit sourire chaleureux de vendeur de chaussures. Il y a bien longtemps que l'innocence a quitté le sourire du vampire. « Miguel, je prends la suite. » Sans prendre le temps de regarder le maître des lieux, le vieil homme quitta la pièce pour retourner s'occuper en cuisine comme il le faisait toujours. Imposant un moment de silence, le vampire prit le temps de détailler la jeune femme tout en s'appuyant contre le cadre de porte, jambe croisée, main sur le menton et index qui tapotait légèrement sa lèvre inférieure. « J'espère qu'il ne vous à pas trop endormi. » Sans bouger pour s'approcher de la jeune femme, Gabriel tendit la main qu'il avait au menton à la jeune femme pour qu'elle se déplace et vienne la saisir. « Je suis Gabriel. »

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i c'était une évidence que mon nom était Gabriel, je crois que c'était une évidence pour tout le monde que le sien était Lilas. À moins que ce vieux mécanicien ait décidé de se transformer en femme par Dieu sait quelle magie pour venir jouer avec mes petits bijoux mécaniques. Avec grâce et délicatesse, je pris la main de la jeune femme de manière très peu conventionnelle pour un homme de cette époque. Sentir sous mes doigts les palpitations de cette petite bête effrayée était d'un délice sans nom. Est-ce que je me risquerais d'y poser ma dent? Oui, non? Le choix était terriblement difficile à faire. Surtout en sachant que ce soir, Elleira avait décidé d'aller faire un tour en ville. Je pouvais donc profité de ce calme pour jouer un peu avec le feu sans avoir peur que ma délicieuse pomme de sang décide de venir me faire une crise? Est-ce que je serais vicieux à ce point? J'ai bien peur que oui


Doucement, toujours en me délectant des pulsations que mon pouce placé sur les veines du poignet de Lilas captait, je portais le dessus de sa main à mes lèvres pour y poser un baiser. Le baise-main n'est plus pratique courante depuis des siècles, mais que voulez-vous. J'ai mes classiques et je compte bien les préserver encore longtemps. Et il faut dire que c'est terriblement agréable pour un vampire d'embrasser le dessus de la main douce d'une femme pour s’imprégner du parfum de sa peau. « Enchanté. » Puis je lui redonnais sa liberté en laissant mes doigts longs et fins glisser doucement sur les siens de manière à lui permettre de prendre ses distances. Je la rendais mal à l'aise, je le voyais et j'en étais plus que ravis. N'oublions pas la raison pour laquelle j'ai voulu que ce soit cette jeune femme et non une autre qui vienne s'occuper de mes voitures. Je connais les grandes lignes de l'histoire de l'humaine, je sais qu'elle a été en contact avec un vampire peu recommandable et que beaucoup des miens surveillent ses agissements de très près pour s'assurer qu'elle ne dise rien à personne. C'est ma curiosité rattachée à ces deux faits qui a fait en sorte que j'appelle les services de mécanicienne de la jeune femme. Je voulais qu'elle me dise ce qu'elle savait, que ce soit en geste, regard ou parole. Je voulais lire dans ses yeux que je la rendais nerveuse et y voir qu'elle avait deviné ma nature de vampire. Doucement, je lui souris tout en me décidant enfin à bouger pour approcher de mes beautés dont que je ne me servais jamais. « Alors voilà. Comme énoncer à votre employeur, je demande une révision complète de mes véhicules pour une éventuelle revente qui aura lieu sous peu. Les futurs acheteurs sont très pointilleux sur les détails et demandent des véhicules en ordre. Comme la mécanique ce n'est pas de mon époque, je n'ai pas su prendre soin de mes merveilles. » Sans grande subtilité, je m'amusais volontairement à mettre de l'avant l'idée que je puisse être beaucoup plus âgé que ce que mon apparence laisse voir.

Toujours aussi gracieux, je m'approchais de la jeune femme pour prendre appui sur une voiture. Jambe et bras croisés, je me remis à caresser doucement ma lèvre inférieure de manière intéresser. « Par contre, aujourd'hui vous travaillez pour moi et non pour votre employeur. Le tarif sera le vôtre et le chèque sera à votre nom. C'est l'unique condition que je vous impose pour vous offrir le contrat. Voyer cet échange comme étant un entretient. »

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