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a bête ne voulait pas se faire approcher et Mikhaila ne voulait pas l'abandonner. Les deux êtres vivants embarquaient dans un cercle vicieux des plus embêtants. Si elle le désirait, Mikha pourrait laisser la bête à elle même le temps de retourner chez elle pour aller chercher un pistolet tranquillisant, mais ça, elle vivait plutôt loin et elle avait peur que la bête se vide de son sang avant son retour. Vite comme ça, la jeune femme ne pouvait pas dire la quantité de sang perdue par le loup, mais elle pouvait dire sans se tromper que la quantité était assez importante pour que l'animal tourne de l'oeil dans les minutes à venir. Ce qui risque de compliquer l'intervention de la jeune vétérinaire. Pourquoi? Simplement parce que l'animal ne serait pas aussi facile à transporter. Un corps mou est toujours plus difficile à manipuler. Et il faut dire aussi que la musculation ce n'est pas vraiment le truc de notre jeune qui préfère manger une barre de chocolat de trop que de soulever de la fonte. Que voulez-vous! Nous n'avons pas tous les mêmes priorités dans la vie.

De nouveau, Mikhaila tenta d'approcher l'animal qui gardait toujours les oreilles baissées et les babines retrousser pour montrer ses dents qui avaient déchiqueté beaucoup de chair! La nervosité continuait de raidir le corps de la jeune femme qui sentait son cœur battre dans ses oreilles comme jamais! Elle n'avait pas affaire à une biche ou à un regard, mais à un loup! Un animal moins effrayant qu'un lion, mais tout de même très dangereux. « Il faut que tu m'aides mon beau … » Puis, comme si elle avait des yeux tout le tour de la tête, mettez ça sur la faute de sa paranoïa naturelle, elle se redressait tout en tournant la tête pour regarder l'homme qui approchait. Comme toujours, la jeune femme se mit à froncer des sourcils avant de prendre de manière légèrement maladroite la parole. S'adresser à un humain est beaucoup plus stressant que d'essayer d'approcher ce loup. Enfin, dans la tête de Mikhaila qui n'a jamais réussi à être complètement elle-même devant une personne. Étant né dans une famille anglaise bourgeoise, tout avait toujours été une question d'apparence et de bon maintien en société. En gros, une belle parade de masques pour plaire, chose qui avait rendu la jeune femme malade et qui avait créé en elle une sorte de protection qui la rendait trop neutre vis-à-vis les étrangers, au point de faire d'elle une femme d'apparence froide. « Faites attention … Il est nerveux. Deux humains pourraient le faire se sentir pris au piège et il paniquerait. » Dit-elle tout en se mordillant nerveusement la lèvre inférieure. Même si l'homme semblait savoir ce qu'il faisait, Mikhaila se devait de l'avertir. Mieux faut être trop avertis que pas du tout. Et avec l'orgueil de certaines personnes, c'était rarement déplacé de faire ce genre d'avertissement.

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ikahaila regardait l'homme approcher. Que comptait-il faire ?Ne savait-il pas que ce genre d'approcher était dangereux? Il pourrait se faire mordre! Pire encore, se faire arracher des doigts! Une main sans doigts ça ne sert plus à grand-chose. Non? En fait, dans le cas de Mikhaila c'était quelque chose de terriblement précieux. Si elle perd le parfait usage de sa main, elle risque de perdre tout simplement son job et son chenil, car sa deviendrait beaucoup plus compliquer offrir les soins qu'elle donnait aux bêtes qui lui étaient emportées. De plus, en tant qu'unique vétérinaire de l'endroit et en voyant les moyens que le gouvernement ne voulait pas lui donner pour qu'elle puisse engager une '' back up plan '' aussi bien dire qu'elle perdrait tout. Pourquoi pensait-elle à tout ça? À oui ! L'homme qui s'approche un peu trop du loup. Curieuse et sachant que ça ne servait à rien de se battre avec l'homme pour l'empêcher d’effectuer son travail, Mikha prit son trou. Elle ne fit aucun mouvement pouvant attirer l'attention sur elle, elle se contenait de voir ce qui allait suivre en restant sur ses gardes au cas où l'animal déciderait de rappeler à l'ordre l'humain. Pouvait-elle profiter de la présence de l'homme pour aller chercher dans sa jeep la seringue remplie de produit calmant pour assommer la bête sauvage? Après tout, ce qui la tracassait c'était beaucoup plus le fait de laisser la bête seul que celui de dépenser de l'énergie pour faire l'aller-retour en vitesse.

De son côté, l'animal semblait beaucoup plus calme. Un peu comme si l'homme avait le don de s'occuper d'animaux sauvages, donc qui pourrait rendre Mikhaila jalouse si elle venait à être du genre à envier les gens, la bête baissa légèrement la tête en gardant les oreilles baissées. Déjà ça de gagner pour l'étranger. Tranquillement, plus le temps passait, plus la bête relâchait les muscles de son visage pour laisser retomber ses babines à fin de cache ses vilains crocs. Finalement envieuse ou pas, Mikha aurait certainement pu se mettre à bouder en voyant l'animal sauvage approcher le bout de son museau de la paume de main du blondinet. Aussi facile que ça? Certainement pas! Il faut toujours se méfier de l'eau qui dort. Même si la jeune vétérinaire était restée bien sage et immobile dans son coin, la bête claqua des dents en manquant de près la main de l'homme qui ne voulait que l'aider. De nouveau, le loup avait pris une position d'auto défense en montrant ses affreuses dents acérer. « Il se vide de son sang ... J'ai ma voiture à moins d'un kilomètre d'ici. Pensez-vous pouvoir rester avec lui? J'ai tout ce qu’il faut pour l'endormir.» Lorsque l'homme la regarda, la jeune femme qui venait de réfléchir à ses paroles s'empressa d'ajouter. « Je suis vétérinaire, pas braconnier! » avant qu'il puisse penser qu'elle en veille à la magnifique fourrure de la bête. Il ne manquerait plus qu'elle soit vue comme un monstre à la fois par l'homme et par la bête. Ne disons-nous pas que les dimanches matins sont calmes et très ennuyeux?

Si l'homme acceptait de me laisser partir et de veiller sur l'animal. Je lui dirais quoi faire si la bête tombe dans les pommes avant mon arrivée. Puis une fois fait je partirais rapidement à ma voiture pour aller chercher ce dont j'ai besoin.

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ans perdre de temps, une fois que l'homme lui dit pouvoir rester avec la bête à soigner, Mikhaila se mit à courir parmi les branches, roches et racines qui rendait sa course plus périlleuse. Lors de son passage précédent, elle n'avait pas eu l'impression d'avoir eu à éviter autant de choses ! Pourquoi est-ce que tout semble beaucoup plus immense lorsque le temps nous manque? Comme si elle avait besoin de tout ça en ce moment. Dame nature! Un coup de main ne serait pas de refus... Quoi que si Dame nature était vraiment présente, certainement qu'elle aurait fait en sorte que l'animal ne se prenne pas la patte dans le pièce à ourse. Idiot d'humain !! Essoufflée, mais beaucoup trop presser pour reprendre son souffle, Mikha prit rapidement tout de dont elle avait besoin pour soigner l'animal en y ajoutant une muselière pour assurer la sécurité de ses doigts. À coup sûr l'animal paniquerait en se réveillant avec ça sur le museau, mais c'était la panique de l'animal ou ses doigts. Fallait pas chercher trop loin pour savoir ce que la jeune vétérinaire voulait le plus sauvé. Petite pensée égoïste, mais qui au final allait sauver encore beaucoup d'autres animaux dans un futur pas si lointain. Avant de quitter sa jeep, Mikhaila passa à l'avant, côté passager, pour prendre dans le coffre à gant un pistolet avec fléchette tranquillisante pour assommer la bête quelques heures. Pourquoi le gardait-elle à l'avant? Une femme seule au volant dans un petit village se doit d'avoir une protection anti rage au volant! Ce sont des préjugés et c'est limites sexiste, mais lorsqu'une personne descend de la voiture pas contente, après vous comprenez la nécessité du moyen de protection. Une fois le tout en main, Mikhaila refit sa petite course pour retourner vers l'étranger et l'animal.

Son coeur allait exploser sous sa poitrine! Son dernier sprint remonte à des années très très reculées! Vous savez, lors de cours d'éducation physique où le professer, souvent gras , forçait ses étudiants à courir autour du fameux anneau? Les mains sur les genoux, donc le corps légèrement pencher vers l'avant, Mikhaila essayait de reprendre son souffle tout en disant de manière saccadée. « Des changements? » Encore l'espoir de pouvoir approcher la bête sans l'endormir de manière aussi barbare? Certainement. Voyant que l'animal était toujours sur ses quatre pattes et que le sang aussi têtu que le loup n'avait pas arrêté de couler, une fois son souffle reprit, la jeune vétérinaire prit l'arme pour endormir la bête. Premier coup, la bête gémit, le coeur de Mikha se sert de culpabilité, puis la bête tombe au sol dans une position peut-être pas très bonne pour la patte avant de la pauvre puce! « Est-ce que vous vous connaissez en piège? Je n’ai rien dans ma voiture pour ouvrir ce truc... mais il doit bien y avoir quelque chose pour l'ouvrir manuellement non ? » Demi-réflexion, demi-interrogation pour l'homme. Tout en parlant, Mikha s'était approchée sans crainte de l'animal endormir pour regarder le piège affreusement trop rouillé. « Je crois que je vais le transporter comme ça. Ça fait trop longtemps que le pièce attend dans la nature. Je suis même étonné en voyant la rouille dessus de voir qu'il s'est actionné. » Puis elle lâcha des yeux le piège pour regarder l'étranger. « Alors, un petit dimanche après midi à trimballer un loup ça vous intéresse ? »

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